année(s) : 2017

cadre : épure

surface : 570 m² (SHAB)

coût travaux : NC

résumé :

L’usine Chapuis marque profondément le parcours de l’avenue de Lyon, par son imposante façade. Sa fonction dénote quelque peu dans cet environnement principalement composé de villas, pavillons et de petits collectifs. Tracée dès 1822, l’avenue de Lyon s’est lotie dans un premier temps de belles villas bourgeoises qui agrémentent toujours le front bâti. La densification a fait émerger des pavillons plus modestes (petit Biollay) et des collectifs (cité SNCF), agrémenté d’une végétation préservée.  La large façade de l’usine témoigne de cette activité industrielle aujourd’hui disparue. Son langage architectural évoque le mouvement moderne dans un environnement plutôt marqué par le classicisme et engendre un dialogue réussi.  Aujourd’hui, largement acceptée par les habitants, elle fait partie du patrimoine paysager de l’avenue.

Historique

La construction de l’usine date des années 1910 / 1920.

Activités de l’usine : appareils de manutention mécanique et de pesage, installation complète d’usine, bascules automatiques & ensacheurs peseurs.

A l’origine, elle se composait d’un ensemble d’ateliers couverts de sheds et d’un pavillon destiné aux bureaux de la société, situé à l’angle Nord-Ouest.

Dans les années 1940, les bureaux sont agrandis et font l’objet d’un projet à l’architecture moderne, qui s’étale sur l’intégralité de l’alignement sur l’avenue de Lyon. Le nouveau bâtiment aux lignes épurées englobe le noyau existant des bureaux.

A la fin des années 1980 (entre 1987 et 1990), les ateliers sont démolis et remplacés par des bâtiments préfabriqués, destinés à accueillir les locaux d’ECORIS (organisme de formation).

Au début des années 2000, ECORIS déménage à Bissy. Les locaux restent vacants jusqu’à l’installation des locaux de chantier de la construction du nouvel hôpital, de 2011 à 2014.

Le projet se propose de réhabiliter les locaux des anciens bureaux de l’usine Chapuis, en imaginant l’aménagement de 9 appartements, dans le strict respect du volume initial et en préservant les éléments architecturaux remarquables.

Façade Nord

La façade est préservée intégralement.

Le projet prévoit de retenir un principe de composition unique pour les menuiseries, qui affirme une unité à l’ensemble.

Façade Sud

La façade Sud conserve les traces des anciens ateliers qui s’accolaient à elle. Elle manque ainsi d’unité et présente des éléments architecturaux et des parements hétérogènes.

Le prolongement du premier étage dans l’ancienne halle d’expédition est l’occasion de redonner une harmonie à la façade, en reprenant les mêmes proportions d’ouvertures que celles du second étage. D’autre part, côté Ouest, les ouvertures sont revues pour retrouver un ordonnancement plus logique.

Pour agrémenter les appartements d’espaces extérieurs, le projet retient l’installation de balcons suspendus jumelés deux par deux. Ils sont disposés en quinconce pour assurer un ensoleillement optimal des espaces de vie. Bâtis sur une ossature métallique, les balcons s’habillent de tôles perforées laquées en blanc brillant. La perforation en dégradé intimise les parties basses tout en créant un effet visuel. Le blanc brillant contraste en toute simplicité avec l’aspect ciment des façades et fait apparaître les balcons rapportés comme de petits objets précieux.