restauration du kiosque à musique, Yenne



année(s) : 2021

cadre : épure

coût travaux : 98 500 € HT

résumé :

Le kiosque de Yenne trouve ses racines dans l’histoire et la tradition des kiosques à musique d’Aix-les-Bains.
En effet, le kiosque a été acheté en 1933 par la Fanfare de Yenne, à la suite d’une publicité par voie de presse. A l’époque, il était devenu inutile pour la ville d’Aix-les-Bains, qui souhaite repenser l’aménagement du parc des thermes, au cœur duquel il était installé.

Succédant à plusieurs kiosques provisoires et démontables, le kiosque est réalisé en 1920, sur les plans datés de 1914, de l’architecte de la ville d’Aix-les-Bains, Francis Crochon, associé à Jules Evrard. Sa construction est attribué à l’entreprise Vuagnard, dirigée par Louis Vuagnard, serrurier installé à Aix-les-Bains puis à Evian. L’entreprise a notamment réalisé les superbes ferronneries de la buvette Cachat à Evian (monument historique classé). La réalisation du kiosque est très proche des plans et détails de 1914.
En 1995, ces plans ont servi à la [re]construction à l’identique du kiosque à musique d’Aix-les-Bains, installé sur la place de l’hôtel de ville.

Lors du «déplacement» du kiosque, seuls les ouvrages en ferronnerie sont démontés puis transportées. Un soubassement en béton est construit à Yenne pour accueillir le «nouveau» kiosque, tandis qu’à Aix, l’ancien socle en pierres est démoli.

 

PROPOSITION DE TRAVAUX

Les travaux engagés ci-dessous s’inscrivent dans une démarche de restauration du kiosque à musique, dans le respect de sa conception originelle, tout en adaptant certaines mises en œuvre à l’évolution des modes opératoires et à une certaine logique économique.

Maçonnerie
Il est proposé de réparer les quelques désordres constatés sur les bétons du soubassement, notamment au niveau des rives, des marches de l’escalier et des traversées de dalles par les descentes EP. Ces réparations sontréalisées avec un mortier à base de sable jaune pour s’harmoniser avec la patine du béton ancien.

 

Ferronnerie
Les parties les plus dégradées sont restaurées en atelier : cartouches et ensembles de feuillages dans les angles. Certaines parties sont remplacées à neuf, notamment les bandeaux de rives particulièrement corrodés. Pour ces bandeaux, il est prévu de conserver et de remettre en place les moulures sommitales particulièrement qualitatives.
Les autres parties, moins dégradées sont restaurées sur place, notamment le garde-corps qui nécessite quelques compléments (barreaux) et la remise en place d’un portillon, ainsi que la partie – en bon état – supportant la toiture (poteaux, traverses et consoles).

Couverture
Le zinc est un matériau qualitatif et pérenne, mais son contact avec les tôles supports de couverture a sans doute participé à l’accélération de leur corrosion (électrolyse). Il est néanmoins préconisé de le remployer dans le cadre de la restauration, en limitant toutefois tout contact avec des parties en produits ferreux. L’ensemble de la couverture et de la zinguerie est réalisée en zinc sans emploi de tôle d’acier. Une pose à joint debout présente une très bonne durabilité dans le temps et une meilleure fiabilité des recouvrements (pinces).
Une attention particulière est apportée à la mise en œuvre de couvertines au niveau de la jonction avec les bandeaux de rives. Leur pose est simplifiée par la dépose/repose des cartouches.

Il est prévu de remplacer l’ensemble des descentes d’eaux pluviales, ainsi que leur cheminement dans l’emprise de la cave.

Peinture
La remise en peinture est effectuée après un décapage préalable, réalisé par tout moyen doux et peu abrasif. Cette mise a nu des ferronneries permet de faire ressortir les restaurations nécessaires.
L’application de la peinture sur métal intervient après la restauration sur place des ferronneries et avant la remise en place de la toiture. Les boiseries sont mis en peinture avant leur pose (voligeage avant-toits et plafond lambrisé) pour simplifier le travail.

Electricité
Les travaux sont l’occasion de proposer un éclairage de la plateforme, ainsi qu’un éclairage de mise en valeur, disposés sur un double circuit, asservi à un programmateur.